Paroles de confinés : « Ça se forme, ça phosphore, ça produit et ça distribue autrement. » – Champiloop

6 Mai 2020 | Appel à idées

Pendant le confinement… L’un est sur le terrain à produire dans la champignonnière de la Frise à Eybens en Isère, l’autre phosphore en se formant en Belgique sur les substrats capables de produire de plus grands volumes de champignons ou en travaillant sur sa thèse de fin d’études. Cette dernière porte sur les modèles économiques que pourraient générer la culture des champignons et du mycélium au-delà de l’alimentation, en termes de biomatériaux, de dépollution. Le premier s’appelle Maxime, il portait le projet lauréat Mycerest qui s’est fondu dans l’entreprise du second, Hamid, gérant de la champignonnière de la Frise. Une belle alliance, ambitieuse et déjà sur les rails.

 

 

« La première semaine du confinement, nous avons des problèmes pour écouler la production soit environ 50 kg par semaine. Ensuite, grâce aux particuliers, à leurs réseaux informels, au bouche à oreille, nous avons pallié aux fermetures des restaurants. Les épiceries sont restées ouvertes comme La bonne pioche que nous livrons. » explique Hamid. L’entreprise va augmenter progressivement sa production. Objectif en septembre 2020 : 100 kg par semaine. Elle compte aussi diversifier son offre en produisant des pleurotes et des champignons de Paris qui complèteront les shiitakes actuels. L’équipe est également engagée dans le passage au 100% BIO qui s’applique aujourd’hui à toute la phase de pousse et de distribution mais pas encore aux substrats, bases sur lesquelles se développent les champignons sur base de mycélium. Les compères visent un développement régional et bien au-delà. Il est à la fois circulaire : utiliser la récupération des déchets de restauration ou de bois pour en faire le substrat de pousse (marc de café, drèches de bière ou copeaux de bois) et en circuit-court : livrer dans une zone de chalandise locale. »

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